Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Turgot, 25 September 1781

From Turgot

LS: University of Pennsylvania Library

au Chateau de Bons prés falaise ce 25 7bre. 1781.

Monsieur

Un Gentilhomme Normand qui est depuis 27. ans établi a pensilvanie et qui de la permission du congrés est venu voir sa famille,1 veut bien se charger de me procurer des grainnes de L’amerique Septemtrionnale pour assurer Le succès de Ses Soins il seroit necessaire d’avoir une recommandation auprés de Monsieur hancock2 pour qu’il veulle bien permettre qu’on remette Chez lui les differentes caisses ou barils de grainnes ou d’arbres, pour qu’il veulle bien les faire embarquer sur des navires Américains destinés pour Nantes ou Lorient et recommander Expressément aux Capitaines de les placer dans les lieux les moins humides et Les moins chaux du vaisseau, precaution absoluement necessaire pour La conservation des grainnes pendant la traversée. Je ne doute pas Monsieur que L’illustre president du Congrés ne veulle bien avoir la bonté que Je vous prie de demander pour Monsieur de crevecöeur et pour moi, Si vous voulez bien L’instruire que Je Suis frere d’un ministre a qui la liberté americainne étoit chere et que Je ne Suis pas moins zêlé que lui pour La cause des états unis. Je vous Suplie de vouloir bien m’adresser ici la lettre par triplicata, la guerre rendant cette précaution indispensable, Je vous prirai de faire Contresigner Le paquet, dans quelque bureau des affaires étrangeres: Je remettrai vos Lettres a Mr. de Crévecöeur qui se chargera de les faire passer en Amerique; il a été étonne de la belle vegetation de plusieurs arbres de ce païs que Je cultive chez moi.3

J’ai L’honneur d’être avec respect Monsieur Votre Trés humble et trés obeïssant Serviteur

Le Mquis. Turgot

Notation: Le Mis. Turgot 25. 7bre. 1781.

1St. John Crèvecoeur, who wrote on Aug. 27, above.

2BF had recommended Crèvecoeur to Hancock on Sept. 21, above.

3After his retirement from public life in 1765, Turgot devoted himself to his interest in agriculture and used a large part of his land in Normandy for the naturalization of foreign trees. He was a founding member of the Société royale d’agriculture (1761) as well as an associé libre of the Académie royale des sciences (1765). Among other works on natural history he published Essai sur les arbres d’ornement, les arbrisseaux, et arbustes en pleine terre (Amsterdam and Paris, 1778), a partial translation with added material of Philip Miller, The Gardener’s dictionary, 7th ed. (London, 1759; repr. Dublin, 1764); Dictionary of Scientific Biography; Institut de France, Index biographique des membres et correspondants de l’Académie des sciences de 1666 à 1939 (Paris, 1954), p. 501; Almanach royal for 1781, p. 521.

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