Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from François d’Ivernois, 15 November 1779

From François d’Ivernois2

ALS: American Philosophical Society

Geneve ce 15 9bre 1779

Monsieur

J’ai eu deux fois l’honneur de vous voir à Paris, et je l’ai apprécié en Republicain; mais lors meme que je n’aurais pas joui de cet avantage, je ne m’en adresserais pas moins à vous. La liberté a des droits sacrés sur Monsieur franklin, et si ma patrie ne l’eut pas intéressé, il ne l’aurait pas choisie pour le berceau de son petit fils. Puisse-t-elle mériter longtems cet honneur!

Quoique je ne songeasse pas à vous adresser cette lettre en la commençant, je m’y suis cependant bientot déterminé: vos principes, et vos liaisons avec Monsieur de Vergennes, vous rendent l’homme du monde le plus propre à faire percer la vérité. Sa marche est lente, mais elle arrive enfin, et si mes concitoyens ont une carriere penible à remplir, ils ont de nouveaux exemples à imiter.

Agreez d’avance les témoignages de ma reconnaissance et l’expression de la respectueuse admiration avec laquelle j’ai l’honneur d’etre Monsieur Votre tres humble Et tres obeissant serviteur

D’Ivernois

Notation: D’Ivernois, Geneve ce 15. 9bre. 1780.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

2François d’Ivernois (1757–1842) was an economist and politician of liberal views. Still, he became such an ardent opponent of the French Revolution that a revolutionary tribunal in Geneva condemned him to death in absentia in 1794, shortly after he had fled to England. When the state of Geneva became a French département in 1798, a clause in the treaty specified that he would never be allowed to become a French citizen. George III knighted him and sent him on diplomatic missions. Allowed to return to Geneva in 1814, he occupied several important functions and took part in the writing of the constitution. Larousse (where his many publications are listed).

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