Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from Claire Delon-Cramer, 20 August 1779

From Claire Delon-Cramer9

ALS: American Philosophical Society

Geneve vendredi 20e aoust [1779]

Votre fils Monsieur est si interessant que la famille de Monsieur Cramer a qui vous l’aviez confié partageoit la tendre amitié qu’il avoit pour cet enfant. Nous venons de perdre ce protecteur que vous aviez choisi a votre enfant, cette innocente créature a marqué la plus tendre sensibilité, il m’a montré une douleur si vive et si vrai que des ce moment Monsieur je prend votre enfant sous ma direction jusqu’au moment que mon mari revenus de la douleur affreuse que lui donne la mort de son frere pourra s’en charger lui meme.1 Si votre confiance accordée a l’un vous fait juger que son frere puisse le remplacer il se fera un devoir de faire tout ce qui dépandra de lui, pour cultiver les heureuse disposition que Monsieur votre fils manisfaite depuis qu’il est ici, ma belle Soeur2 dont le desespoir ne se peut exprimer la prié de venir tous les soir coucher chez elle pour distraire la douleur de son fils, voilà Monsieur la position de cette malheureuse famille je vous écrit dans le premier moment ce coup inopiné répand un désordre dans mon esprit qui se communique dans mes expressions mais vous y verrez l’envie de vous etre utile. Je Suis Monsieur Votre très humble et très obeissante Servante

Delon-Cramer

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

9A high-spirited, witty woman from southern France, Claire Delon (who had married Gabriel Cramer in 1751) was a particular favorite of Voltaire, in whose plays she often acted—to the disapproval of a segment of staid Geneva. See Lucien Cramer, Une famille genevoise: Les Cramer (Geneva, 1952), p. 18.

1At the time of his death, Philibert Cramer had become so involved in public life that the family printing business had devolved entirely to his brother. Ibid., p. 42.

2Catherine Wesselowsky Cramer, daughter of Peter the Great’s ambassador to Vienna, would soon take charge of BFB. Her son Gabriel was to be Benny’s life-long friend. Ibid., pp. 60–1.

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