Benjamin Franklin Papers

To Benjamin Franklin from ――― Lefèvre, 23 July 1777

From ––– Lefèvre2

ALS: American Philosophical Society

En sorbonne le 23 juillet 1777

Monsieur

Voila une lettre qui après avoir courຠle monde, pendant plusieurs mois, m’a eté remise depuis quelque temps, comme à l’ancien des docteurs de notre maison. J’aurois voulຠqu’elle vous parvint plutost, mais desirant depuis longtemps d’avoir l’honneur de vous voir, je desirois aussi de vous la rendre par moi meme.

Quelques defauts de santé et des occupations excessives, m’ont obligé de retarder jusqu’a present, et ne me permettent pas d’esperer d’etre bientost plus heureu; ainsi desirant qu’elle vous soit remise de bonne main et informé que M. de chalut veut bien s’en charger, je saisis cette occasion comme la plus favorable qui puisse se presenter, en pareil cas; il est notre voisin et digne de la plus grande consideration.3 J’ay l’honneur d’etre avec respect Monsieur, votre tres humble et tres obeissant serviteur

Le Fevre
docteur ex syndic de sorbonne abbé de chartreuses[?]

Toute surranée qu’est cette lettre, je dois vous la faire tenir, parce qu’etant à votre addresse, elle ne peut cesser d’etre respectable: m’aiant ete presentee avec plusieures autres, je l’ay ouverte, la croiant pour moi, comme les autres; les premiers mots m’ont arreté, et je n’ay rien permis, a la curiosité.

[Note numbering follows the Franklin Papers source.]

2A former professeur royal at the Sorbonne, who more than twenty years before had been involved as syndic in a dispute between the King and the theological faculty: Almanach royal, 1755, p. 343; Edmond-Jean-François Barbier, Chronique de la régence et du règne de Louis XV ... (8 vols., Paris, 1866), VI, 316. The letter that he is sending is beyond the reach of conjecture.

3For Geoffroy Chalut de Vérin, one of the farmers general, see Yves Durand, Les Fermiers généraux au XVIIIe siècle ... (Paris, 1971), p. 67 and passim; he will reappear frequently in our later volumes. Lefèvre’s residence, to judge by the heading, was in the Sorbonne; if so Chalut was scarcely a neighbor, for he lived across the river in the Place Vendôme: ibid., p. 458.

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