Je vois bien que les événemens qui ont menaçé la tranquillité de votre Patrie vous ont empêché de présenter au Congrès l’hommage de mon Contrat National. je conçois d’ailleurs qu’un Ouvrage de cette nature demande une attention presque exclusive. Cependant il ne peut pas vous être échappé, apres une simple lecture, que l’indépendance des Colonies Européennes, à laquelle le Commerce des Etats-unis a un si grand intérêt, et que l’humanité réclame aussi si vivement, s’opérerait bien plus vîte et bien plus sûrement en vertu de ma Constitution que par tout autre moyen; Et c’est ce qui me fait d’autant plus désirer que le Congrès en ait communication. Enfin, Monsieur, je me recommande de nouveau pour cela aux vües liberales dont je sais que Vous êtes animé.

Permettés moi à cette occasion de mettre sous vos yeux une Page contenant les principaux apperçus de cette Constitution, souhaitant même qu’elle soit plaçée a la suite du Discours d’Introduction.

Ayant copié le plus souvent de mémoire la nouvelle et derniere Rédaction que j’ai eu l’honneur de vous adresser, le 1er. août 1806, je crains d’avoir oublié dans cette Copie certains points qui sont en renvois sur ma Minute; et en conséquence je vous supplie de vouloir bien le faire vérifier, d’apres la note que je joins ici.

Permettés moi enfin, Monsieur, je vous prie, de me référer a mes lettres des 1er. aout et 2 Septembre 1806, comme aussi de vous renouveller l’assûrance de la haute et respectueuse considération avec la quelle j’ai l’honneur d’être, Monsieur Votre très humble et très obéissant Serviteur